Ce que le viol fait dans le cerveau

Le viol est un traumatisme complexe qui peut avoir un impact considérable sur la santé mentale et physique des victimes. De nombreuses études ont examiné les effets psychologiques du viol sur le cerveau et ont révélé des changements structurels et fonctionnels dans le cerveau des victimes.
Ce que le viol fait dans le cerveau
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Le viol est un traumatisme complexe qui peut avoir un impact considérable sur la santé mentale et physique des victimes. De nombreuses études ont examiné les effets psychologiques du viol sur le cerveau et ont révélé des changements structurels et fonctionnels dans le cerveau des victimes.

 
Une étude de 2018 publiée dans la revue Frontiers in Psychiatry a examiné les changements structurels du cerveau chez les femmes victimes de viol et a constaté que les victimes de violences sexuelles présentaient des modifications dans les régions du cerveau associées à la régulation des émotions, à la mémoire, à l’attention et à la prise de décision. Cette étude menée par Claudia Catani du Bielefeld University · Department of Psychology, Professor of Clinical Psychology à montré que ces modifications peuvent contribuer aux troubles psychologiques couramment associés aux traumatismes, tels que l’anxiété, la dépression et les troubles de la mémoire.
 
 Dans son livre, Le livre noir des violences sexuelles, paru chez Dunod en 2013, le Dre Muriel Salmona, psychiatre, psychothérapeute, présidente de l’association Mémoire Traumatique et Victimologie, traite des violences sexuelles et de leurs conséquences sur les victimes et présente une analyse approfondie de ce fléau, ainsi que des stratégies pour prévenir et traiter ces violences.
 
Une étude de 2017 publiée et dirigée par le Pr Cyrille Tarquino: in Pratique de la psychothérapie EMDR, sous la direction de Cyril Tarquinio et Al., Dunod, 2017, & 19, pp 207-218, PDF de C Tarquinio— à démontré L’impact sur leur santé, démontré par les études internationales, est majeur, que ce soit sur leur santé mentale pour 95%des victimes (IVSEA,2015)..
 
Dans la revue BMC Psychiatry a révélé que les victimes de viol étaient plus susceptibles de souffrir de troubles de stress post-traumatique (ESPT), de dépression, d’anxiété et de troubles de l’humeur. Les chercheurs ont noté que les victimes de violences sexuelles étaient près de trois fois plus susceptibles de souffrir de ESPT que les personnes n’ayant pas vécu de tels événements traumatisants. Cette étude a été menée par R. K. Meffert et son équipe de chercheurs.
 
Les effets psychologiques du viol peuvent durer longtemps après l’agression. Une étude publiée en 2016 dans la revue PLoS One a examiné les effets du viol sur la santé mentale des femmes plusieurs années après l’agression. Les chercheurs ont constaté que les victimes de violences sexuelles étaient plus susceptibles de souffrir de dépression, d’anxiété et de TSPT plusieurs années après l’événement traumatisant. Cette étude a été menée par M. E. McLaughlin et son équipe de chercheurs.
 
Selon le professeur Bessel Van der Kolk, psychiatre et chercheur en psychotraumatologie, « un traitement efficace doit offrir une expérience sécurisante, réduire l’isolement, permettre une reconstruction narrative de l’événement traumatique et promouvoir un sentiment de contrôle sur sa vie ». Les thérapies recommandées pour la gestion des symptômes associés aux traumatismes peuvent inclure une thérapie individuelle, une thérapie de groupe, une thérapie cognitive-comportementale ou une thérapie avec l’EMDR (retraitement neuro-émotionnel par les mouvements oculaires).
 
Le viol est un crime grave qui peut causer des dommages considérables à la santé mentale et physique des victimes. Les recherches scientifiques ont montré que le viol peut entraîner des changements structurels et fonctionnels dans le cerveau, qui peuvent conduire à des troubles psychologiques tels que le TSPT, la dépression, l’anxiété et les troubles de l’humeur. Les effets psychologiques du viol peuvent durer longtemps après l’agression et avoir un impact considérable sur la qualité de vie des victimes.
 
La prévention est la meilleure méthode pour lutter contre les violences sexuelles. Cela peut inclure des programmes éducatifs et de sensibilisation qui encouragent une culture de consentement et de respect mutuel, ainsi que des politiques et des lois qui protègent les victimes et punissent les agresseurs.
 
En résumé, le viol est un traumatisme grave qui peut avoir des conséquences dévastatrices sur le cerveau et la santé mentale des victimes. Les recherches ont montré que les victimes de violences sexuelles peuvent subir des modifications structurelles et fonctionnelles dans le cerveau, entraînant des troubles psychologiques tels que l’ESPT, la dépression, l’anxiété et les troubles de l’humeur.
 
Il est essentiel que les professionnels de la santé mentale soient formés à la psychotraumatologie et disposent de l’empathie et de la présence nécessaires pour fournir un soutien et des soins appropriés aux victimes de violences sexuelles. En plus du soutien psychologique, les victimes ont également besoin d’une intervention et d’un soutien juridiques pour obtenir la reconnaissance et la réparation des souffrances subies.

Marie-Agnès Thulliez

 

Figées, bloquées, muettes… De nombreuses victimes de viol ou d’autres agressions sexuelles témoignent avoir été incapables de réagir face à leur agresseur. Selon une étude de l’institut suédois Karolinska publiée en 2017, 68 % des victimes de viol déclarent avoir été totalement paralysées face à leur agresseur. Une partie de la réponse se trouve du côté du cerveau et de ce que les chercheurs appellent la « sidération psychique » et la « dissociation traumatique ». De quoi s’agit-il ? Explication. Avec Muriel Salmona, psychiatre, Anne Bouillon, avocate spécialisée en droit des femmes, et le témoignage de Clara, Lara et Nouna.


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