Approches thérapeutiques
EMDR
An innovative method to address trauma and encourage healing
EMDR therapy is an acronym that stands for « Eye Movement Desensitization and Reprocessing » also known as eye movement desensitization and reprocessing therapy, is a psychotherapeutic approach created by Francine Shapiro, an American psychologist. It was developed in 1989 and is effective in treating trauma-related disorders, according to scientific studies (Van der Kolk et al., 2007). EMDR is an integrative therapy that combines elements of different therapeutic approaches such as cognitive behavioral therapies, Gestalt therapy, person-centered therapy, altered states of consciousness (hypnotic state, mindfulness) and psychoanalysis (Shapiro, 2018).
The adaptive information processing model
EMDR is based on the adaptive information processing (AIP) model (Solomon & Shapiro, 2008). This model suggests that each individual has a physiological adaptation mechanism that allows them to absorb and integrate the experiences they have had in order to better adapt to their environment. Thus, the beneficial aspects of these experiences are memorized and accessible to guide our future decisions. The experiences are integrated into pre-existing memory networks and are linked to similar experiences, which gives them meaning (Shapiro, 2001).
However, when the events experienced are extremely disruptive or traumatic, the AIP process can be hindered. The resulting negative consequences are often persistent and can result in post-traumatic stress disorder (PTSD), depressive disorders, anxiety disorders, eating disorders, addictions or various physical problems (Bisson et al., 2013). The AIP model thus considers trauma as an obstacle to the adaptive process. It also stipulates that current painful situations can revive an unresolved and unprocessed past event, such as a person who has been the victim of a car accident, who feels anxiety and stress when they are in a car, or when they hear a noise similar to that of the accident, even years after the traumatic event.
The effectiveness of EMDR
Des études scientifiques ont confirmé l’efficacité de l’EMDR pour le traitement des traumatismes et des troubles post-traumatiques. Par exemple, une méta-analyse réalisée par Chen et al. (2015) a montré que l’EMDR était plus efficace que d’autres thérapies pour traiter l’Etat de Stress Post-Traumatique (ESPT). En outre, des recherches ont indiqué que l’EMDR peut également être bénéfique pour les personnes souffrant de troubles anxieux, dépressifs et alimentaires, ainsi que pour celles ayant des antécédents d’addiction (Shapiro, 2018). En plus de ces troubles, l’EMDR peut être utilisé pour retraiter tous les souvenirs d’événements traumatiques qui ont laissé une empreinte douloureuse dans la vie d’une personne, comme une humiliation publique ou une rupture difficile, qui peuvent causer de l’anxiété, du manque de confiance en soi et entraver la progression dans la vie.
Les phases de l’EMDR
La thérapie EMDR se déroule en 8 étapes, permettant de traiter de manière structurée et complète les traumatismes et les troubles qui en découlent (Shapiro, 2001).
- Histoire du patient et planification
- Préparation du patient
- Évaluation et identification des cibles
- Désensibilisation de la cible
- Installation de la cible
- Exploration des cognitions
- Fermeture de la séance
- Évaluation de la progression
La phase de désensibilisation de l’EMDR implique l’utilisation de stimulations bilatérales, telles que des mouvements oculaires, des sons alternés ou des tapotements, pour aider le patient à retraiter les souvenirs traumatiques. La stimulation bilatérale peut également être effectuée par des stimuli tactiles, comme des vibrations ou des tapotements alternés sur les mains ou les genoux du patient.
Le patient se concentre sur le souvenir traumatique tout en suivant la stimulation bilatérale choisie avec le thérapeute, permettant ainsi de réduire l’impact émotionnel négatif du souvenir.
L’EMDR en action
Pendant la séance, le thérapeute demande au patient d’identifier l’image la plus douloureuse du souvenir, l’opinion négative et irrationnelle associée et la zone corporelle qui provoque une gêne (Shapiro, 2001). Le patient est invité à être un observateur des manifestations psychiques et physiques qui surviennent sans jugement ni retenue. Les associations qui se forment relient les différents éléments en rapport avec l’expérience traumatique et permettent de mettre en relation les croyances négatives et irrationnelles avec des connaissances plus objectives et matures (Shapiro, 2018).
La métabolisation, la digestion et la dissolution des perceptions négatives initiales et irrationnelles aboutissent à une compréhension adaptée, rationnelle et saine de la situation traumatique. L’efficacité de la méthode est évaluée par la diminution ou l’élimination de la souffrance, où l’événement ne déclenche plus de peur, d’angoisse ou de souffrance (Shapiro, 2001).
Contrairement aux thérapies comportementales, l’exposition en EMDR ne dure que quelques secondes lors de l’activation du souvenir traumatique en début de phase de retraitement. Bien qu’une séance d’EMDR nécessite l’évocation du traumatisme, il n’est pas obligatoire de le décrire en détail (Shapiro, 2001).
L’EMDR ne supprime pas les souvenirs, mais les aide à être traités de manière à ce qu’ils ne provoquent plus de réactions émotionnelles intenses. Le processus dissout les perceptions négatives initiales et irrationnelles et permet de les intégrer de manière adaptative dans la mémoire autobiographique en modifiant la charge émotionnelle négative associée à ces souvenirs traumatiques.
Ainsi, le souvenir n’est pas effacé, mais vidé de sa charge émotionnelle, ce qui permet de l’intégrer dans la mémoire autobiographique et de permettre au patient de retrouver un sentiment de sécurité et de contrôle.
Comment fonctionne l’EMDR ?
On se demande souvent comment fonctionne l’EMDR pour produire un effet thérapeutique aussi spectaculaire. Malheureusement, la réponse est toujours décevante car il n’y a pas de réponse définitive. Cette incertitude n’est pas spécifique à l’EMDR, mais est commune à la plupart des psychothérapies, dont il en existe plus de 400. Cependant, de nombreuses recherches sont actuellement en cours pour établir des hypothèses intéressantes comme ce qui suit :
Lorsqu’une personne est traumatisée, son système nerveux autonome est activé en réponse au danger perçu. Le système sympathique, qui est une partie du système nerveux autonome, et responsable de la réponse :
Attaque/fuite/ sidération. Il augmente la fréquence cardiaque, la tension artérielle, la respiration et la production d’adrénaline, qui est une hormone de stress. Cela peut empêcher l’intégration adaptative de l’information traumatique.
L’EMDR utilise une stimulation bilatérale pour activer alternativement les deux côtés du cerveau, ce qui stimule le système nerveux parasympathique. Le système parasympathique est responsable de la réponse de relaxation et de récupération. L’acétylcholine est un neurotransmetteur qui est libéré lorsqu’il est activé, et qui favorise l’intégration des informations dans le cerveau.
Pendant une séance d’EMDR, la stimulation bilatérale favorise une synchronisation accrue des deux hémisphères cérébraux, qui facilite l’intégration adaptative de l’information traumatique. En outre, la stimulation bilatérale provoque une relaxation profonde, ce qui stimule le fonctionnement cérébral parasympathique. Ce processus permet aux souvenirs traumatiques d’être stockés de manière plus fonctionnelle dans le cerveau, ce qui peut réduire les réactions émotionnelles intenses et persistantes (Shapiro, 2001; Sack et al., 2008).
L’attitude de « double attention » utilisée dans l’EMDR consiste à être attentif à la fois à ce qui se passe à l’intérieur et à l’extérieur de soi. Cette attitude est similaire à celle utilisée dans la méditation de pleine conscience, où l’on est attentif à ses pensées, émotions et sensations physiques. Cette attitude permet de rester en contact avec ses émotions et ses sensations physiques pendant la phase de retraitement, ce qui est important pour le traitement adaptatif et intégré des souvenirs traumatiques (Shapiro, 2001).
En somme, l’EMDR permettrait de métaboliser, digérer et dissoudre les perceptions négatives initiales et irrationnelles liées à l’événement traumatique en stimulant le fonctionnement cérébral parasympathique grâce à la stimulation bilatérale. L’adoption d’une attitude de « double attention » permettrait également de renforcer ce processus en favorisant l’observation des réactions internes de la personne. L’EMDR peut donc aider les personnes traumatisées à se libérer des émotions négatives et à retrouver leur équilibre émotionnel.
Les sentiments normaux de contradiction qui freinent la guérison
Lorsque l’on souhaite guérir, il est normal de ressentir des sentiments contradictoires, l’ambivalence est un phénomène humain. Même si on a conscience de vouloir se soigner, certaines parties de nous peuvent s’opposer à ce changement. Le désir de guérison est souvent accompagné d’une résistance au changement et implique souvent des modifications importantes dans nos vies, ce qui peut engendrer de l’anxiété et de l’inquiétude. La thérapie nécessite une alliance solide et sécurisante entre le patient et le thérapeute pour s’engager en toute confiance dans ce processus de changement et de découverte de soi.
Les études scientifiques
Plusieurs études scientifiques ont été menées pour évaluer l’efficacité de l’EMDR dans le traitement des traumatismes et des troubles post-traumatiques. Une étude menée par le Pr Bessel Van der Kolk et al. (2007) a comparé l’efficacité de l’EMDR et celle de la thérapie cognitivo-comportementale pour le traitement du trouble de stress post-traumatique. Les résultats ont montré que l’EMDR est plus efficace que la thérapie cognitivo-comportementale pour traiter ce trouble.
D’autres études ont également démontré l’efficacité de l’EMDR dans le traitement d’autres troubles tels que l’anxiété, la dépression, les troubles alimentaires et les antécédents de toxicomanie (Shapiro, 2018). Ces études ont consolidé la place de l’EMDR en tant qu’approche thérapeutique efficace pour le traitement des traumatismes et de leurs conséquences négatives sur la santé mentale et physique des individus.
Conclusion
EMDR is an innovative therapeutic approach that has revolutionized the treatment of trauma and related disorders. By helping patients reprocess traumatic memories and adequately integrate them into their autobiographical memory, EMDR promotes healing and helps reduce or eliminate trauma-related symptoms.
However, treatment must be tailored to each patient and supervised by a trained and competent professional.
Scientific studies confirm the effectiveness of EMDR in the treatment of post-traumatic stress disorder (Chen et al., 2015) and other psychological disorders, such as anxiety, depressive and eating disorders (Shapiro, 2018).
Bibliography:
- Shapiro, F. (2001). Eye Movement Desensitization and Reprocessing (EMDR): Basic Principles, Protocols, and Procedures (2nd ed.). Guilford Press.
- Van der Kolk, BA, Spinazzola, J., Blaustein, ME, Hopper, JW, Hopper, EK, Korn, DL, & Simpson, WB (2007). A randomized clinical trial of eye movement desensitization and reprocessing (EMDR), fluoxetine, and pill placebo in the treatment of posttraumatic stress disorder: Treatment effects and long-term maintenance. Journal of Clinical Psychiatry, 68(1), 37-46.
- Chen, YR, Huang, MF, & Yeh, ML (2015). Efficacy of eye-movement desensitization and reprocessing for patients with posttraumatic-stress disorder: a meta-analysis of randomized controlled trials. PloS one, 10(8), e0135173.
- Shapiro, F. (2018). Eye movement desensitization and reprocessing: Basic principles, protocols, and procedures. Guilford Publications.
- Bisson, J., Roberts, N.P., Andrew, M., Cooper, R., & Lewis, C. (2013). Psychological therapies for chronic post-traumatic stress disorder (PTSD) in adults. Cochrane Database of Systematic Reviews, 2013(12). doi:10.1002/14651858.CD003388.pub4
- Carlson, J., Chemtob, C.M., Rusnak, K., Hedlund, NL, & Muraoka, MY (1998). Eye movement desensitization and reprocessing (EMDR) treatment for combat-related posttraumatic stress disorder. Journal of Traumatic Stress, 11(1), 3-24. doi:10.1023/A:1024464517714
- Lee, C. W., & Cuijpers, P. (2013). A meta-analysis of the contribution of eye movements in processing emotional memories. Journal of Behavior Therapy and Experimental Psychiatry, 44(2), 231-239. doi: 10.1016/j.jbtep.2013.01.007
- Seidler, GH, & Wagner, FE (2006). Comparing the efficacy of EMDR and trauma-focused cognitive-behavioral therapy in the treatment of PTSD: A meta-analytic study. Psychological Medicine, 36(11), 1515-1522. doi: 10.1017/S0033291706007963